samedi 30 avril 2011

Un support d'apprentissage...



Voici un manuel que j'ai utilisé pour l'initiation à l'espagnol (je n'ai fais que les 2 premières pages), je le trouve assez correct. Il m'a guidé pour travailler certaines expressions à l'oral.
Les élèves ont pu écouter le CD qui l'accompagnait.
(Tout est dispo à l'IUFM de Molitor, en espace langues)

Compétence 1 : Agir en professionnel de façon éthique et responsable



Mon expérience allemande m'a permise de mettre en application les conseils que nous avait prodigués notre enseignante de Didactique des langues.
En effet, il faut faire preuve d'une bonne connaissance en la matière avant de s'y mettre! Il faut savoir que l'enseignement d'une langue étrangère ne doit pas faire intervenir la langue d'origine. Cela peut paraître difficile, on a parfois envie d'éviter des confusions alors on donne directement la traduction de tel ou tel mot...
Mais pour moi, le cas ne s'est pas posé étant donné que je ne connais pas un mot d'allemand, les cours de FLE se sont donc déroulés exclusivement en français!
L'intervention de gestes, de flash-cards est donc essentielle!
Il ne faut pas avoir peur de se mettre en scène pour enseigner des chansons ou poésie et cela peut parfois prêter à sourire (ou rire) je vous l'accorde!
(Imaginez moi en train de mîmer une fourmi de 18m avec un chapeau sur la tête...)
Tout cela pour dire que ce fut une expérience enrichissante!

J'ai aussi pu mettre en exergue mes talents de "clown" durant mon 2eme stage en école!
En effet, mes élèves de CE1 ne pratiquant aucune langue étrangère, j'ai décidé de leur faire une initiation à langue de Cervantes!
Ce fut un succès car ils montraient un tel intérêt que cela me motivait, par ailleurs ils progressaient très vite!
(Certains ont même réclamé des cd en espagnol à leurs parents!)
Les cours de langue se sont déroulés exclusivement en VO!

Aussi les cours de Didactique m'ont appris que l'écrit n'intervenait qu'au cycle 3, alors l'enseignement s'est fait oralement et les élèves ont mémorisé très vite grâce à la répétition et aux différents supports (échanges, écoute...)

Pour finir, il faut savoir que pour enseigner une langue, il est nécessaire de connaître un minimum la didactique, on ne peut pas y foncer tête baissée et sans préparation.
J'ai envie de dire : Vivement la prochaine fois car j'y éprouve un certain intérêt!

Une traduction terrain de mon expérience acquise à Baiersbrönn.

Organiser spatialement la classe pour répondre à la mise en oeuvre de ses enseignements :

Initialement placés en rangs d'oignions, les élèves ont été redéployés par pôle. L'optique : regrouper des niveaux et inciter le tutorat entre pairs.


Travailler sur l'estime de soi et appréhender le groupe en dépassant ses peurs.
"Je m'exprime devant les autres" :

Exemple d'une des activités : Lire à voix haute un poème.

Ce travail a été fait au cours de la deuxième semaine. Je leur ai présenté nos objectifs en première semaine :
- Arriver à surmonter sa timidité pour mieux s'exprimer en public ;
- Maîtriser la langue française ;
- S'aider entre pairs dans la formulation de phrases complètes à l'oral ;
- Travailler sa diction (parler à voix haute et varier son intonation).

Pour les élèves les plus inhibés, je me mettais à leur côté pour les rassurer.

Ce travail leur a aussi permis d'être valorisé et d'apprendre à travailler ensemble.

Résultats : Les élèves les plus inhibés sont arrivés en deuxième semaine à s'exprimer devant le groupe de manière claire et audible.

On m'accompagne dans l'apprentissage et le développement de nouvelles capacités :

Voici l'un des cours de piscine de ma classe de CP. La plupart des élèves était tétanisée par l'expérience aquatique. En en discutant avec eux, ils m'ont fait comprendre qu'au lieu de prendre plaisir à vivre l'expérience aquatique. Ils subissaient des requêtes qu'ils ne sentaient pas tous en mesure d'y répondre. Cette expérience m'a révélée être assez dévalorisante et peu bénéfique dans le développement de l'estime de soi.

A contrario, je me souviens toujours de la réponse du professeur d'EPS de Baiersbrönn sur la question : Quelles compétences développez-vous avec cette classe ?

Ils s'amusent et c'est ça le principal !

Et, pour autant les mêmes élèves de Baiersbrönn sont des sportifs précoces de haut niveau :
http://www.wms.fds.schule-bw.de/schueler_sport1011.htm#Fu%DFball2011

Cette différence d'état d'esprit me conduit à dire que nous sommes trop exigent auprès d'individu en construction. En imposant des compétences à acquérir qui ne respecte pas leur rythme de développement, nous les bloquons. Nous limitons leur potentiel à l'échec.

Mobiliser les élèves autour de projets :

Découvrir l'école des années 50 :

Je me suis encore surprise par le succés qu'a eu l'exploitation de cette image. J'ai découvert cet album à la BCD de l'école. Et, j'ai directement fait le lien avec mon APP du début d'année. Le projet était ambitieux. Parce que je ne savais pas comment par magie une classe qui ne tient pas en place plus de 10 mn allait se focaliser sur l'analyse d'une image.

Mais attention ce projet n'étais pas n'importe lequel ! :)

Je les ai invité à voyager dans le temps en faisant des bonds le long d'une frise chronologique ultra simplifiée pour arriver dans les années 50 et faire la connaissance de Lucien. Un écolier de 1 an leur aîné.

Ce projet m'a permis de faire face au vendredi après-midi : Le fameux temps de flottements entre les phases digestives des uns et des autres, l'impatience du week-end et la surveillance intempestive de l'avancée des aiguilles de l'horloge.

Au delà de la découverte du monde, cet ouvrage m'a permis de les sensibiliser à la connaissances des valeurs républicaines attendues au cycle 2.

Participer à la semaine de l'écologie :


la classe de CP dans laquelle j'ai réalisé mon stage présentée des comportements difficiles. Pour autant, l'une des difficulté majeure est que les modalités d'enseignement et le contenu des programmes qui leur était soumis ne correspondaient pas à leur maturité. Travailler sous la forme de projets m'a permis de canaliser leur attention, de les laisser s'exprimer et me poser des questions sur la thématique. Ce qui m'a amené d'une manière inattendue à leur transmettre des connaissances complexes sur ce qu'est l'écologie et comment devient-on éco citoyen.

vendredi 29 avril 2011

Le dialogue dans la communauté éducative en Allemagne

L’un des points forts du fonctionnement de l’école allemande que nous avons relevé Julie et moi est le dialogue qui y est entretenu, ou du moins le souci de prendre en compte les particularités des uns et des autres et de faire correspondre tous les publics en créant à partir de situations d'enseignements variés un lien social collectivisé et transgénérationnel enfants adultes, élèves professeurs et familles.

Le premier indicateur de ce positionnement a été l’attitude très positive du directeur de l’école Herr Fritz et de l’équipe pédagogique vis-à-vis de nous. Nous avons été considérés non pas seulement comme des observateurs étrangers débutants mais également comme des partenaires dont le travail semblait mérité de la reconnaissance et du soutien car utile à toute la communauté éducative et cela bien que nos interventions aient été ponctuelles.

Chaque fois que nous discutions, avec les professeurs, du fonctionnement, de l’organisation des classes, du cadre social, on nous rappelait aux réalités individuelles de tel ou tel élève en nous expliquant ses conditions familiales, ses rapports et ceux de sa famille, avec la population du village, avec l’école, (de manière discrète et respectueuse de leur vie privée).

Le directeur a une véritable envergure d’administrateur voire de décideur politique, il mène depuis plusieurs années de nombreux projets et cherchent des fonds en tant qu’adjoint au maire pour soutenir les évènements mis en place par les élèves notamment une boite de production BoomBox dont l’adresse nous a été communiquée ( et que je mettrai sur le blog très bientôt). Julie et moi avons ressenti une véritable implication sociale et une ferveur de la part de l’équipe ( nous n’avons pas eu l’occasion de voir les parents)à pousser les élèves vers la réussite dans tous les sens du terme sur le plan affectif pas moins que sur le plan scolaire.

Un exemple de dialogue par l'E.P.S. Nous avons assisté à une rencontre de volley-ball entre les professeurs et les élèves à la fin d’une journée sportive regroupant par ateliers les classes de Grundschule et de Hauptchule (c’est à dire l’école primaire et le collège professionnalisant) . Le public scolaire très varié, des élèves de 7 ans et d’autres de 13 ans se sont retrouvés pour participer à des épreuves communes adaptés à leur âge

On nous a enjoint à participer comme tout le monde. Nous n’étions là que depuis deux jours. Les professeurs de Hauptschule nous ont présentés aux élèves de leur classes, des adolescents allemands aux cheveux écolos avez entendu parler de nous et essayaient de s’exprimer en français comme nous le tentions en Allemand avec tous les malentendus qui s’y rattachent. Cette célébration de fin de matinée programmée chaque année nous a permis de constater la solidité du tissu socio-éducatif, et la proximité entre professeurs et élèves .

Nous leur avons mis une correction à ces ados de la Klasse 8. Et nous nous sommes serrés la main avec le plus grand des sourire. Voilà comment créer un lien.

AGIR EN PROFESSIONNEL DE FACON ETHIQUE ET RESPONSABLE


Lors de mon stage en Allemagne, à l'école primaire de Gernsbach, j'ai eu la possibilité de connaître les spécificités du système scolaire allemand avec son cadre institutionnel, ministériel, de l'établissement).


Quand je suis arrivée, je pense observer le terrain et mettre en application mes connaissances de l'enseignement des langues étrangères en tentant de m'adapter au public des élèves. Et en fait, je me suis retrouvée à appliquer la didactique des langues de la région, qui suivent les instructions du Ministère. Pourquoi ? J'ai eu une tutrice très impliquée et appliquée qui voulait que je sois une excellente enseignante (je fus flattée mais sous pression ou tutelle). J'ai observé deux cours puis hop !!! me voilà à 8h30 à réinvestir le cous observé 5mn avant sans notes, explications et avec le groupe-classe le moins impliqué (mais cela, je m'en suis aperçue qu'à la fin de la semaine) mais j'avais la consigne : « tu refais la même chose ». Bon !!! j'y suis allée...... Ainsi j'ai appliqué une nouvelle méthode d'apprentissage des langues en calquant ce que je venais de voir. C'est ainsi que j'ai continué à faire des cours de fle à des élèves de primaire. La tutrice me briefait à chaque fin de cours et l'heure d'après application immédiate des conseils.

Les flash cards et les rébus sur rétroprojecteurs sont un supports très utiles lorsqu'on ne parle aucun mot de la langue des apprenants. Une subtilité que j'ai utilisé c'est le mot « c'est correct ? » que les élèves comprenaient et qui signifiait en fait « avez-vous compris? » … …..


CONCEVOIR ET PILOTER UNE SITUATION D’APPRENTISSAGE

CONCEVOIR ET PILOTER UNE SITUATION D’APPRENTISSAGE

Le professeur des écoles, au début de sa carrière, se pose de multiples questions concernant son rôle dans l’organisation de l’espace-classe, car c’est une évidence il devra aménager ce lieu de sorte à ce que les élèves y trouvent une dynamique de travail.

Bon nombre d’enseignants choisissent d’organiser leur classe en petits groupes. Selon Evelyne Charmeux, « on ne devrait jamais travailler seul en classe, hormis pour les évaluations ». Ainsi, le travail de groupe prend, depuis quelques années, de l’ampleur. Peu à peu, on fait le deuil de la position frontale pour laisser place à une organisation de groupes.

Lors de mon premier stage en responsabilités, en classe de CE2, j’ai expérimenté le travail en groupe. L’école promeut la coopération entre pairs, en cela il paraît judicieux de leur faire prendre conscience qu’il faut travailler avec l’autre.

Le travail en groupe me paraît intéressant dans la mesure où les élèves sont en situation de communication avec leurs pairs, les échanges vont permettre de résoudre les situations-problèmes. De plus, même ceux qui n’ont pas l’habitude de prendre la parole seront davantage en confiance avec les autres. Cette situation est d’autant plus importante lorsqu’ils sont amenés à travailler sur un projet en TICE par exemple (pour ma validation du C2I2E, j’ai présenté un projet pluridisciplinaire autour de la science et des TICE : les élèves d’une classe de CM1 devaient créer en binôme un mot croisé sur la digestion par le biais du logiciel HOT POTATOES à destination des autres élèves de l’école).

En tant que future professeure des écoles, je devrais me positionner dans l espace-classe : mon rôle sera primordial dans la dynamique de travail de mes élèves. Le travail en groupe me paraît un bon compromis entre l’autonomie des élèves et le rôle quand même très présent de l’enseignant. En effet, au sein de sa classe le professeur des écoles pilote cette organisation spatiale qui nécessite tout de même une présence particulière : même si les élèves s’entraident, il reste néanmoins que l’enseignant est une personne-ressource.

En prenant en compte que l’enseignant ne doit pas se contenter d’une méthode qui marche, il me parait essentiel de me remettre en question et changer parfois l organisation de la classe si jamais il y avait un disfonctionnement. Les élèves sont tous différents d’année en année, en cela, il est indispensable de s’adapter au public que l’on a en face de soi !

Agir en professionnel de façon éthique et responsable

Quelque soit le pays dans lequel il enseigne, un enseignant se doit de respecter ces « règles ». Car cette phrase, n’est autre que la première compétence du maître. Alors bien sur, on imagine bien que nos amis allemands n’ont pas ce même référentiel, néanmoins cette compétence fait parti du pack enseignant !

En effet il est ici question nous rappeler que notre premier devoir est de respecter chaque élèves et sans distinctions, qu’on est responsable de nos élèves mais aussi de l’enseignement que nous leur transmettons.

Ce n’est pas parce que, je ne me suis pas dit en partant à Berlin : « tiens, il faut que j’agisse en professionnel de façon éthique et responsable », que je ne l’ai pas fait. C’est dans un profond respect pour le pays, l’école qui nous recevait et surtout les élèves que j’avais en face de moi, que j’ai essayé de transmettre au mieux mes compétences, mais aussi observer leur pratique pour enrichir la mienne.

Bien entendu, quand on parle de responsabilité, on pense aussi tôt à sécurité, et sur ce point l’Allemagne diffère de la France. Laissant une très grande liberté de parole et de mouvement, il serait impossible d’importer notre système psycho-rigide dans leur classe. Je m’explique, si en France on préfère de loin (pour des questions juridiques) laisser nos enfants se faire pipi dessus plutôt que de laisser seul un enfant aller aux toilettes, en Allemagne le bon sens l’emporte. Si un enfant tombe de sa chaise, l’enfant retiendra la leçon, alors qu’en France l’enseignant est responsable de sa chute. Malgré tout, mes « vieilles » habitudes m’empêchaient de ne pas avoir toujours un œil sur chacun…

De plus, en ce qui concerne cet échange, je me devais également d’agir en professionnel…car d’une certaine façon je représentais la France, l’IUFM de Paris, les formatrices qui s’étaient battu pour nous trouver nos stages. Dans cet esprit, même si je ne parlais pas un mot d’allemand, que parfois j’étais perdu sur ce qui se disait, j’ai développé au mieux mes compétences relationnelles (surtout par la gestuelle !) et, ai tout fait pour rester ouverte et attentive aux spécificités culturelles que j’avais sous mes yeux.

En ce qui concerne la didactique des langues et ma pratique du FLE, elle aussi a connu une remise en question. Pas question de flashcards, ni d’actionnel comme on nous l’enseigne à l’IUFM. En Allemagne en cours de français on parle allemand, et pourtant…les allemands sont meilleurs en langue étrangère que nous, mystère !

Une remise en question aussi sur ma propre langue, car comment expliquer aux élèves allemands les lettres muettes, exemple le « t » de camembert (véridique). Car, pour complexifier ma tâche, l’enseignante m’apprend qu’en allemand « si tu sais lire, tu sais écrire, car toutes les lettres se prononcent ». En effet, c’est plutôt logique !

En ce qui concerne l’échange avec les tuteurs, collègues et même avec le chef d’établissement, il s’agissait de montrer ma joie et ma reconnaissance face à l’expérience que je vivais grâce à eux. Je garde d’ailleurs un très beau souvenir du chef d’établissement de la Bouché grundschule, qui à la fin du stage voulait absolument recueillir nos impressions sur notre expérience.

De Freudenstadt à Tbilissi

Je n’ai pas partagé avec vous vos expériences de stage en Allemagne ou en Ecosse, cependant la lecture de vos différents billets me rappelle de bons souvenirs de vie à l’étranger. J’ai en effet vécu plusieurs années à Tbilissi, capitale géorgienne perdue dans les montagnes du Caucase. Ce pays m’était totalement étranger et lorsque j’ai foulé pour la première fois cette terre je ne me doutais pas que ce pays allait devenir un peu le mien.

Il y a les premiers jours où chaque seconde est une inconnue habillée d’une surprise ou d’une galère : les babouchka dans les rues vendant les fruits et légumes de saison « Tiens, mais qu’est-ce que c’est que ça ? on dirait une sorte de prune, humm c’est bon ! », l’effervescence et l’agitation de la ville « Ca klaxonne, ça traverse n’importe où, une chose est sûre, ici le piéton n’est pas le roi », les moments épiques face à la bureaucratie géorgienne, encore emprunte du modèle soviétique, pour obtenir une ligne téléphonique ou d’électricité « Alors, il faut que je note et que je retienne comment me présenter, après on verra bien… », les mises en scènes pour acheter du sucre « Mimer la tasse avec une main, verser le sucre de l’autre, puis faire semblant de mélanger avec une cuillère imaginaire, ah ! mais non, ce n’est pas de la farine que je veux, c’est du sucre ! », les dédales de rues défoncées sans noms « Mais je suis déjà passée là… », les sourires - « Ils ont tous des dents en or et pas moi ! », ce flot de paroles incompréhensibles et aux tonalités fortes « Ils ont l’air de s’engueuler, ah mais non, ils s’embrassent… », les minibus pour se déplacer en ville « Ok, donc il faut crier un mot qui ressemble à « gare ta charrette » pour que le chauffeur s’arrête à l’endroit de mon choix, bon, il va falloir que je me lance, j’y vais, ça y est, c’est fait, tiens, mais pourquoi ils me regardent tous avec un sourire, ça doit pas être vraiment ça la prononciation… » et encore tant d’autres moments improbables !

Il y a les premiers mois, où l’on commence à trouver ses repères dans le quotidien, à se créer un bagage linguistique de survie, à faire des rencontres, à découvrir l’histoire et la géographie de ce pays mais où bons nombres d’éléments culturels nous restent encore étrangers et mystérieux.

Il y a les années qui passent, on se sent chez soi. Il reste néanmoins une part d’insaisissable dans la compréhension de la culture de l’autre. Quant à soi, on est à la fois resté semblable et devenu irrémédiablement différent.

S'adapter à son public pour conduire un enseignement.

Cette tâche est loin d'être aisée pour la néophite que je suis.

Lors de mon second stage, j'ai été confrontée à des élèves avec un profil type CLIS. Malgré les perches que j'ai pu solliciter auprès de maîtres formateurs IUFM et/ou de collègues de terrain, je me suis retrouveée réellement seule face à cette situation.

En tant que mère de famille et professeur en herbe j'ai réellement été écoeurée par cette expérience. Vidée et attérée par autant de violence chez des enfants de CP, je me suis vraiment interrogée sur l'optique de nos institutions sur le projet éducatif qu'elles offrent à nos enfants.

agir en professionnel de façon éthique et responsable - être ouverte aux spécificités culturelles de l'environment

L'école française laïque :
J'étais très curieuse de voir en quoi consistait les enseignements de religion dans les écoles allemandes.
Une partie du cours est consacré à des chants religieux, des lectures de psaumes, l'autre partie ressemble plus à un cours d'histoire ou de faits religieux : analyse d'images sur le Moyen Age
Il faut savoir que les écoliers allemands n'ont pas de cours d'histoire à proprement parlé. Ces cours de religion sont donc l'occasion d'aborder des notions d'histoire.

Je me rends vite compte que tout le monde n'est pas présent. Manquent à l'appel, les enfants de confession musulmane ou athées... seuls les élèves de confession catholique ou protestante sont présents.
Moi petite française, bien ancrée dans la tradition laïque de la France, cela me choque un peu.
Si on donne des cours pour les uns, pourquoi pas pour tout le monde ? Simplement, pour une raison quantitative, il y a peu d'élèves de confession musulmane dans la classe, par conséquent, ils peuvent s'accorder un peu plus de sommeil et arriver à l'école après ce cours.
Tout dépend donc de l'école dans laquelle on se trouve.

Certaines écoles proposent pour les élèves athées, un enseignement qui se rapprocherait de l'éducation civique mais je n'en suis pas sûre, si quelqu'un peut approfondir ....