Agir en professionnel de façon éthique et responsable
Quelque soit le pays dans lequel il enseigne, un enseignant se doit de respecter ces « règles ». Car cette phrase, n’est autre que la première compétence du maître. Alors bien sur, on imagine bien que nos amis allemands n’ont pas ce même référentiel, néanmoins cette compétence fait parti du pack enseignant !
En effet il est ici question nous rappeler que notre premier devoir est de respecter chaque élèves et sans distinctions, qu’on est responsable de nos élèves mais aussi de l’enseignement que nous leur transmettons.
Ce n’est pas parce que, je ne me suis pas dit en partant à Berlin : « tiens, il faut que j’agisse en professionnel de façon éthique et responsable », que je ne l’ai pas fait. C’est dans un profond respect pour le pays, l’école qui nous recevait et surtout les élèves que j’avais en face de moi, que j’ai essayé de transmettre au mieux mes compétences, mais aussi observer leur pratique pour enrichir la mienne.
Bien entendu, quand on parle de responsabilité, on pense aussi tôt à sécurité, et sur ce point l’Allemagne diffère de la France. Laissant une très grande liberté de parole et de mouvement, il serait impossible d’importer notre système psycho-rigide dans leur classe. Je m’explique, si en France on préfère de loin (pour des questions juridiques) laisser nos enfants se faire pipi dessus plutôt que de laisser seul un enfant aller aux toilettes, en Allemagne le bon sens l’emporte. Si un enfant tombe de sa chaise, l’enfant retiendra la leçon, alors qu’en France l’enseignant est responsable de sa chute. Malgré tout, mes « vieilles » habitudes m’empêchaient de ne pas avoir toujours un œil sur chacun…
De plus, en ce qui concerne cet échange, je me devais également d’agir en professionnel…car d’une certaine façon je représentais la France, l’IUFM de Paris, les formatrices qui s’étaient battu pour nous trouver nos stages. Dans cet esprit, même si je ne parlais pas un mot d’allemand, que parfois j’étais perdu sur ce qui se disait, j’ai développé au mieux mes compétences relationnelles (surtout par la gestuelle !) et, ai tout fait pour rester ouverte et attentive aux spécificités culturelles que j’avais sous mes yeux.
En ce qui concerne la didactique des langues et ma pratique du FLE, elle aussi a connu une remise en question. Pas question de flashcards, ni d’actionnel comme on nous l’enseigne à l’IUFM. En Allemagne en cours de français on parle allemand, et pourtant…les allemands sont meilleurs en langue étrangère que nous, mystère !
Une remise en question aussi sur ma propre langue, car comment expliquer aux élèves allemands les lettres muettes, exemple le « t » de camembert (véridique). Car, pour complexifier ma tâche, l’enseignante m’apprend qu’en allemand « si tu sais lire, tu sais écrire, car toutes les lettres se prononcent ». En effet, c’est plutôt logique !
En ce qui concerne l’échange avec les tuteurs, collègues et même avec le chef d’établissement, il s’agissait de montrer ma joie et ma reconnaissance face à l’expérience que je vivais grâce à eux. Je garde d’ailleurs un très beau souvenir du chef d’établissement de la Bouché grundschule, qui à la fin du stage voulait absolument recueillir nos impressions sur notre expérience.
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