vendredi 6 mai 2011

Concevoir et piloter une situation d’apprentissage : Le ebook à Berlin !

Ce ebook, nous avions comme ambition de le réaliser pour apprendre, ou du moins faire pratiquer le français au étranger de manière interactive : recueillir des témoignages dans un français authentique, partager le quotidien des parisiens du 11ème arrondissement, mais pas seulement !

Je partais donc à Berlin avec mon ebook, pour le présenter à la fois dans l’école primaire dans laquelle j’étais en stage, et au séminaire de français. Dès le premier jour, je réalisais que le niveau de langue du ebook était bien trop dur pour les classes que nous avions. Notre ebook était en fin de compte destiné aux écoles européennes où le français est soit une langue partenaire, soit la langue maternelle des enfants. Le contraste entre La présentation de Nicolas (en école européenne) et la mienne (école allemande) est indéniable. Les conditions matérielles aussi ! Si le ebook était prévu pour être regardé individuellement et permettre l’immersion dans la langue, ma présentation fut collective, projetée sur le tableau. Je vous laisse imaginer la qualité sonore, visuelle ainsi que l’attention des élèves face à une langue qu’ils maîtrisent mal. Malgré tout, les élèves ont réussi à relever à droite à gauche des informations, remobiliser le vocabulaire connu…Après visionnage les questions fusent, ainsi que les commentaires sur ce qu’ils avaient reconnu…donc le bilan reste positif !

En revanche, si j’avais à le refaire, je pense que je le réaliserais d’une tout autre manière. Mais comment faire ?! Une chose est sure, le texte qui accompagne les vidéos, photos…doit être simplifié, peut être proposer une liste de vocabulaire qui viendrait appuyer les contenus, ou encore proposer une liste avec des intrus pour aider à la compréhension orale. En tous cas un fil conducteur tout au long du ebook, qui permet de relever des indices, les hypothèses des élèves…

Mais un dilemme persiste, car abaisser le niveau de langue voudrait dire réduire l’authenticité du discours et du projet.

Peut être le début d’un tout autre projet…

7 commentaires:

  1. En effet, je comprends. Je me suis retrouvé dans la même situation à Freudenstadt . Lorsque les élèves comprenaient le nom des parties du corps c'était déjà pas mal alors présenter un e-book!! C'est une autre histoire...

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  2. On se disait aussi que pour des élèves de Klas 3 et 4 qui ont commencé à lire et écrire le français, une version sous titrée pourrait être pertinente !

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  3. Conscientes de ce problème lors de la conception de notre ebook, nous avions pris la décision de ne pas nous lancer dans des interviews et d'adapter le niveau de langue de notre récit à celui des apprenants auquel il pourrait se destiner. Toutes les interactions de notre ebook peuvent ainsi être travaillées à l'oral ou à l'écrit. Je suis cependant d'accord avec vous, c'est un compromis qui implique une perte d'authenticité!

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  4. Les inverviews ça me semble bien optimiste en effet. Une solution possible est d'en rester à des échanges basiques : nom, âge, métier, aime/n'aime pas...

    Parler d'enquête ethnologique est très ambitieux !

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  5. Oui, des interviews un peu préparer, ne serait ce que dire que cela va être écouté par des enfants, ça peut aider je pense... Après pour le contenu, il faudrait faire plusieurs tests!

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  6. J'y ai pensé bien sur, mais ça enlèverait toute la spontanéité et l'authenticité des témoignages...dilemme!

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  7. Le e-book sous cette forme, je pense qu'il peut être proposé à des élèves de collège sans modification.
    Après, je ne suis pas certaine que ça enlève l'authenticité des interviews que de dire que c'est destiné à des enfants, ils restitueront quand même ce qu'ils pensent, par contre de la spontanéité oui, c'est sûr.

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