vendredi 6 mai 2011

Devenir fonctionnaire

Enseigner a toujours été une envie professionnelle, mais le fait d'exercer ce métier au sein de l'Education Nationale n'a jamais été une évidence pour moi.
J'ai longtemps perçu ce cadre institutionnel comme une contrainte: poids de la hiérarchie, lourdeur des programmes, immobilité géographique, système d'inspection et de notation... Devenir fonctionnaire me posait un problème. J'ai donc enseigné dans un premier temps dans une école de langue en tant que professeur de FLE.

Et puis j'ai eu la chance de partir travailler en Géorgie et de découvrir l'ensemble du réseau éducatif français à l'étranger. J'ai alors pris conscience qu'intégrer l'Education Nationale et donc devenir fonctionnaire ne se limitait pas à enseigner toute sa vie en tant que professeur des écoles dans un cadre rigide sans perspectives d'évolution. Les contextes d'enseignement et les fonctions en lien avec les politiques éducatives sont en effet multiples.
Par ailleurs, la comparaison du système éducatif français et du système éducatif géorgien m'a permis de me rendre compte que notre système, certes très centralisé, a le mérite d'être gratuit (encore), de qualité (avec cependant toutes ses imperfections) et cohérent dans son ensemble et que ces caractéristiques passent par la présence d'un Etat qui consacre une bonne partie de son budget (même si nous traversons actuellement une période de vache maigre) à la question de l'éducation et au souci de la formation de futurs citoyens dotés d'un esprit critique.
Mon expérience à l'IUFM continue de faire évoluer mon regard sur le statut de fonctionnaire. Mes expériences de stages et les discussions avec d'autres PE m'ont notamment permis de mesurer la dimension de la liberté pédagogique mais aussi l'importance des questions d'éthique qui se posent continuellement à l'école.
Alors, aujourd'hui, je me sens prête à agir en fonctionnaire de l'Etat de façon éthique et responsable, mais l'Education Nationale voudra-t-elle de moi? Suspens...

1 commentaire:

  1. je dois dire qu'avec les récits que j'entends sur les enseignants français qui sont partis enseigner à l'étranger je n'ai qu'une envie: avoir mon concours pour pouvoir partir!
    ... sûrement pour mieux revenir ensuite...

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