vendredi 27 mai 2011

CONCEVOIR, ET PILOTER UNE SITUATION D’APPRENTISSAGE - Préparer et organiser le travail de la classe


Je suis parti en Allemagne avec l’objectif d’enseigner le FLE. Mais de nombreux manques se sont manifestés. Manque concernant le niveau réel des élèves, manque concernant la maitrise de la langue allemande, manque au niveau des méthodes didactiques du FLE. Le FLE est une discipline reconnue mais encore marginalisée dans les enseignements dits savants. Heureusement nous avions bénéficié d’une première approche interculturelle en interlangues qui nous a sensibilisés aux enjeux de l’apprentissage du savoir-communiquer.

J’avais déjà eu une très modeste expérience de FLE en soutien pour adulte avec la méthode Alter Ego . Ma formation a du se faire sur place. Mais je n’étais pas le seul novice à intervenir en classe, Julie et moi avons pu nous poser des questions ensemble, en nous observant mutuellement et en nous entraidant pour concevoir des situations pédagogiques.

Dans cette Klasse 2, les élèves ont été habitués à entendre quotidiennement des consignes fonctionnelles passées en Français « sortez les cahiers, rangez les cahiers ». Ils ne les répètent pas à l’oral, ils doivent y répondre par une action. L’objectif est de faire exister quotidiennement (systématiser) la compréhension orale de la langue française quelque soient les activités réalisées en classe. Les élèves savent se présenter, connaissent quelques mots, mais interagissent peu.

A partir de ce constat nous avons défini une première posture pédagogique très actionnelle et une liste de points essentiels à mettre en pratique certains :

- la consigne verbale doit être soutenu par le geste le plus possible au profit de l’interaction sur le schéma imitation- répétition, écouter/répéter/ comprendre/ produire des formules.

- il est important de la stimuler à l’aide de supports visuels plus variés et authentiques que « Filou le chat» (visite de Paris : jeu de rôle du café, du métro, du marché d’Aligre, le petit déjeuner sur l’air de « Aux Champs Elysées » mais attention à ne pas perturber les repères des élèves.

Varier les entrées sensorielles dans l’activité et théâtraliser le plus possible de façon à capter l’attention du plus grand nombre d’élèves. Attention auditive voix différée (enregistrements audio) voix en directe (modulation et répétition plus appuyée de la voix), attention visuelle : supports matériels (marottes, Flashcards, E-book, Diaporama projeté sur grand écran) supports corporels (jeu de rôle avec une grande part de mime, déplacements dans tout l’espace de classe, poser le regard. Attention tactile (Kim avec sac d’objets)

Après une première séance autour de l‘album Ami ! Ami ? de Chris Raschka, qui nous a permis de nous évaluer autant que les élèves, (consignes verbales pas assez soutenu par le non-verbal, trop explicatives) nos objectifs langagiers et communicationnels sont revus à la baisse LONGUEUR (1 phrase) CHOIX DE MOTS (oralisé C’est quoi ? / Qu’est ce que c’est) NOMBRES de MOTS (au début plus de 6 mots, puis recommandations Anika, 6 mots nouveaux par semaine), décomposer plus les étapes compréhension orale production

Faire attention à revenir sur une phase de restitution plus longue et de synthèse : marquer des temps d’arrêts et de retours sur ce qui a été appris (avec synthèse écrite dans un petit livret 10% d’une séance) notamment après séance où l’action consiste à faire jouer les élèves entre-eux une situation culturelle de dialogue, sont les points que nous avons réguler après la visite conseil très utile de Mme Longuet.

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