vendredi 4 mars 2011

Ai-je beaucoup parlé Allemand en Allemagne ?

J'ai la chance de parler un peu Allemand alors je n'ai pas le même sentiment d'altérité que le reste du groupe lors de notre arrivée. Je me réjouis à l'idée de revenir dans ce pays que j'affectionne beaucoup, et espère retrouver un certain niveau de langue.

En réalité la population à laquelle je dois m'adresser est très diverse et réclame un ajustement linguistique qui s'est fait naturellement, tellement nous avions la volonté de n'exclure personne :

  • notre groupe, les Français. Là ça va.

  • les Anglais de Canterburry. Certains comprennent le Français, d'autres non. Alors on mélange. Peter est dans mon école, quand on se parle il m'arrive d'avoir recours à l'Allemand.

  • les étudiantes allemandes qui sont venues en France l'année dernière. Nous parlons Français, nous passons à l'Anglais si nous sommes aussi avec des étudiants anglais ou des étudiants allemands qui ne sont pas francophones.

  • es Allemands non francophones, comme les instituteurs, les enfants ou le directeur. Si je suis seule je parle Allemand, au besoin en m'aidant de quelques mots Anglais ou de Français selon mon interlocuteur. C'est avec les enfants que je me sens le plus en difficulté. Ils ne comprennent pas une phrase non correctement formulée, et me regardent avec des yeux vides, sans cligner. Je panique, je cache que je panique, je mime, je répète, je dessine, et au besoin je demande de l'aide auprès de l'institutrice.

De manière générale j'ai eu l'honneur d'être la traductrice du groupe. Je me souviens par exemple de gérer la location du matériel de ski de fond, notamment de préciser les pointures de chacun. Je connais désormais des informations personnelles capitales sur les membres du groupe !

Vous avez compris ? Moi oui.

2 commentaires:

  1. AH !!!!!! LE SKI DE FOND UNE EXPÉRIENCE MÉMORABLE. RIEN DE TEL DE S'ARRETER DANS UNE HUT ET DE REVIGORER AVEC DU THE AU COGNAC, DU CAFE AU COGNAC...

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  2. J'ai également eu l'impression, sans vouloir me vanter, d'être un peu la traductrice du groupe, du moins celle qui avait la tchatche et qui n'hésitait pas à aborder les agents dans les stations de train par exemple, pour nous orienter :)

    Par contre en Ecosse, la langue parlée n'était autre que ... l'écossais ! Je ne dis pas l'anglais car à l'écoute, l'accent écossais est vraiment unique et reconnaissable entre 1000 autres ! Dur les premiers jours, ensuite nous nous surprenions à rouler les RRR nous aussi !

    Et je suis d'accord avec toi Adélaïde sur un dernier point : le plus dur était de parler avec les élèves. Helen et Fi, les professeurs qui nous ont accueillies à notre arrivée, avaient la patience de parler plus lentement que la normale, voire de parler français tout court, alors que les enfants parlaient spontanément, donc de manière très rapide ! Je devais faire l'idiote au moins une fois par jour et dire aux élèves que j'avais des difficultés à comprendre l'anglais (malgré que je sois titulaire d'une licence de LCE Anglais) pour obtenir d'eux qu'ils ralentissent leur flux de parole, ou qu'ils me répètent leurs phrases ...

    "Miss Balsam is fRRRench !! You have to RRRepeat because she can't understand !!!"

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