Lors de notre stage, nous avons songer ma compatriote et moi-même à faire travailler notre classe de Ce2 non francophone sur le projet Monet 2010.
J'étais hyper enthousiaste à cette idée parce que au delà des barrières de la langue nous pouvons bien évidemment communiquer au travers de nos sensibilités et de nos émotions. Et à mon sens ce type d'expérience marquera d'avantage un individu qu'une batterie d'exercices à faire en position statique.
Voici certains rendus de production de nos artistes en herbe à partir de l'exploitation du site digital de l'exposition Monet qui s'est tenue au Grand Palais du 22 septembre au 24 janvier 2010 :
http://www.monet2010.com/
En retour à ces productions d'élèves, j'ai eu un retour sceptique de la part d'un de nos professeurs d'Arts. Dans la mesure où le"Faire à la manière de" ne contribuerait en rien aux apprentissages de l'élève. Ou du moins. Cet exercice ne serait en fait que modélisant et limitant dans l'expression personnel de l'élève par les Arts.
RépondreSupprimerÀ cette remarque, je répondrai ceci :
La culture s'apprend au fil des contextes, au fil des gens que l'on rencontre. Dans le secteur de la Recherche scientifique, est-ce que le fait d'étudier au préalable des rapports de résultats de travaux précédents nous mènerait à brider l'intérêt et la qualité de nos propres travaux ?
Ou bien au contraire, ne serait-ce pas l'opportunité d'étudier de nouvelles pistes en vue d'améliorer ces résultats initiaux ?
C'est en ce sens où je me dis que certes l'expérimentation d'une discipline est indispensable. Et que son impact n'est pas le même selon que l'on apporte ou non "une" solution dès le départ. Cependant, ce qui me paraît important en dépit de tout c'est de susciter de l'intérêt chez l'élève. En d'autres termes éveiller en lui la curiosité de creuser d'avantage par lui même.
Je me retrouve tout à fait dans ce que tu décris Nadia, car j'ai eu la chance de mener une séance d'art avec mes P7 en Ecosse (équivalent des CM2) sur le thème des papiers découpés de Matisse : à partir du moment où les élèves ont découvert mon ebook en classe, ils n'ont cessés de s'interroger sur une nouvelle problématique que l'on pourrait formuler ainsi "Comment vit-on ailleurs qu'en Ecosse ?".
RépondreSupprimerJ'ai donc orienté mes leçons sur la découverte de la France : le pays, ses habitants, ses monuments mais surtout ses élèves :)
Pour en revenir à la leçon sur Matisse, ils ont eu à reproduire "Le lanceur de couteaux", tableau qu'il a réalisé à la fin de sa vie alors qu'il était alité, et donc incapable de peindre debout devant sa toile. Ils se sont énormément amusés et intéressés à l'activité, curieux de savoir si l'art français ressemblait à l'art écossais.
Expérience très enrichissante, et au-delà des préjugés qu'on pourrait avoir dessus.