vendredi 11 mars 2011

Une Aventure Allemande

Une Aventure Allemande


« Au secours ! ». J’ai prononcé ces mots deux fois dans ma vie. La première fut dans mon appartement, j’avais perdu la télécommande et j’étais condamné à regarder TF1 et un sketch de Franck Duboscq. La seconde fut en Allemagne, face à mon incapacité à communiquer dans la langue de Goethe.

L’Allemagne est avant tout une aventure linguistique fascinante et frustrante lorsque l’on ne maîtrise pas la langue. Mais lorsque Goethe rencontre Shakespeare c’est avant tout la générosité et l’ouverture d’un peuple qui s’exprime.

L’Allemagne était pour moi l’objet d’une curiosité, un pays au passé aussi riche et fascinant que complexe partagé entre la grandeur de l’esprit et la décadence du totalitarisme , un pays animé par une jeunesse underground et libéré de toutes contraintes dans les endroits atypiques berlinois que les reportages d’Arte nous montraient à merveille.

Bref, toutes les raisons étaient réunies pour aller à la rencontre de ce pays.

Cependant, ce n’est pas l’Allemagne urbaine mais l’Allemagne rurale qui s’offraient à nous avec Freudenstadt comme ville- miroir de la vie provinciale.

Freudenstadt est désormais pour moi une boîte à souvenirs partagée entre la rencontre de ses habitants tantôt fermés tantôt ouverts face à la découverte de l’étranger, ses rires interminables entre étudiants de l’IUFM, la découverte de nos plus grandes qualités et de nos plus grands défauts, les imitations des professeurs de l’IUFM , la rencontre des cultures avec nos amis de Canterbury et mon anglais aussi brillant que ma maîtrise de la langue ouzbek.

Le problème d’une boîte à souvenir est la sélection. Quelle image garder de l’Allemagne ?

En tout cas certainement pas celle de Filou, abominable chat mascotte que même Brigitte Bardot aurait du mal à défendre et qui accompagné les activités du manuel de français La Petite Pierre et par conséquent notre vie. Comment ai-je fait pour supporter ce chat au visage aussi abominable que le timbre de voix de Philippe de Villiers ?!

Mon expérience en Allemagne a été également la découverte d’une autre pédagogie, une pédagogie plus ludique et portée sur le bien-être de l’enfant.

L’Allemagne m’a ouvert de nouveaux horizons et de nouvelles envies comme celles d’exporter ma langue maternelle et de compléter mon enseignement par une autre pédagogie.

Elle m’a montré également certaines limites par une certaine obsession du vocabulaire au détriment de la structure de la phrase.

Mais elle m’a fait évoluer et m’a redonné foi dans le métier d’enseignant.

C’est parfois de l’autre côté de la frontière que l’on retrouve ces choses si importantes… L’Allemagne est une aventure.

2 commentaires:

  1. MAGNIFIQUE comme récit cher ami, tu as su trouver les mots qui me manquent avec des références incontournables. Cette ville-miroir et ce filou-miroir nous rapprochent un peu plus de nous-même.

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  2. NAAAAN pas De Villiers !


    Résumé MAGNIFIQUE et TRES INTERESSANT qui reflète aussi ce que j'ai ressenti (sauf Filou que je n'ai pas eu la chance de rencontrer)

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