vendredi 4 mars 2011

Le syndrome de la potiche en Forêt Noire



L’incompréhension a pu susciter des situations cocasses nombreuses et j’ai choisi d’en rapporter une parce que je la trouve représentative de ces premiers jours. Premier trajet en train jusqu’à Baiersbronn, j’étais jusque là passée devant mais je ne m’y étais encore jamais arrêtée. Sur le qui-vive, je scrute dans la nuit et à la faible lumière des réverbères des quais, les panneaux, soudain je lis Baiersbronn. Nous descendons donc précipitamment avec Adélaïde et Teddy, nous sommes alignés tous les trois sur le quai, je suis la plus à droite et tous nos regards convergent vers la gauche. Dans le même temps, nous percutons tous les trois que nous ne sommes pas à Baiersbronn. Teddy et Adélaïde tournent alors, parfaitement synchronisés, la tête vers moi avec un regard perplexe dans un premier temps qui évolue peu à peu (en quelques fractions de secondes) vers un regard plus perplexe du tout : nous sommes à Friedrichstal ! Le temps pressait, nous devions retrouver les autres et étions déjà passablement en retard. 4,5 km de montagne en pleine nuit pas possible d’y aller à pied ! Adélaïde, pragmatique comme toujours fonce vers les horaires de bus : 1h30 d’attente ! Puis vers les horaires de train : encore pire !!! Alors la solution s’impose : le STOP ! Au beau milieu de nulle part, vers 20h30 quand une voiture passe presque tous les quarts d’heure ça peut vite devenir pénible ! Heureusement, une petite voiture noire s’arrête et nous embarque ! Une petite dame brune, rigolote babille gaiement et vite en allemand comme à mon habitude, je ris quand les autres rient parce que je ne saisis pas un traître mot ! Sur le siège passager à côté de la conductrice, Teddy demeure muet (curieux !!). Au sortir de la voiture, il nous interroge sur ce qui nous faisait rire et conclusion : « ben elle riait alors pour être polie j’ai fait pareil ! » crions nous en chœur ! On se sentait un peu en mode potiche comme dans les jeux télévisés et cela nous a beaucoup fait rire !

6 commentaires:

  1. Très bien résumé. La stratégie de la potiche nous a beaucoup servie ! Merci encore à cette dame qui nous a évité une marche dans le noir, sous la neige, le long de la route, sachant que nous avions plus d'une heure de retard déjà !

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  2. Vive les potiches !!!!!
    Signé : solenna libourgnia

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  3. J'avoue que j'ai été bluffé! Potiches Classe A
    Peut-etre que si on s'y était mis à 3 elle nous aurait ramener à Freudenstadt! Vous ne croyez pas?

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  4. Encore aurait-il fallu que je puisse lui dire où nous ramener et à quelle heure nous prendre. J'étais incapable de comprendre un traître mot, je crois qu'elle ne captais pas davantage ce que je balbutiais. Elle était écrivain, c'est tout ce que je peux dire.
    Alors on riait.

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  5. ah! les potiches!! vaste programme comme disait De Gaulle...

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